En mai 2021, la Métropole de Lyon a mis en place un nouveau dispositif d’aide aux jeunes de 18 à 25 ans, le RSJ (revenu solidarité jeunes).  L’objectif de cette aide est de soutenir les jeunes qui se trouvent sans aucune ressource par une aide financière, un suivi régulier par un professionnel et un accompagnement.

L’Association Popinns s’est portée candidate pour informer et accompagner nos résidents qui pourraient se trouver en difficulté dans leur parcours.

L’un de nos jeunes, à la résidence Totem, s’est exprimé par rapport à cette initiative.

Comment a-t-il découvert le Revenu Solidarité Jeunes ? 

Max*, jeune homme de 23 ans résidant à la résidence Totem, n’a pas hésité dès qu’il a découvert l’affiche du RSJ accrochée au mur : « Je me suis dit que c’était une question de survie et j’ai tout de suite déposé mon dossier ! ». Il vient de commencer une formation en mécanique, son rêve depuis toujours, et non sans difficultés : « Il faut continuer de se nourrir et payer son loyer, sans aucun soutien… ».

Il a passé son enfance et son adolescence dans différents foyers, jusqu’à ce qu’il devienne majeur. Depuis juin, Max est devenu l’un des premiers bénéficiaires de l’initiative lancée par la Métropole de Lyon, qui consiste en une aide financière de 400€ et l’accompagnement d’un travailleur social. « Je suis content de voir que l’effort se fait au niveau local ! », se réjouit-il.

Le nouveau dispositif conçu par la collectivité et les associations locales, après quatre mois d’expérimentation, a pu aider plus de 500 jeunes en difficulté sur le territoire, dont la majorité subit des freins à l’intégration économique et sociale, notamment « un manque de compétences reconnues, des problèmes de santé […] ou des situations familiales complexes », explique Antoine Dulin, conseiller social auprès du président de la Métropole.

La majorité des bénéficiaires n’ont pas de revenu

90% des personnes concernées par l’initiative sont des jeunes sans revenu, souvent sans formation. Ils sont recensés par la mission locale. D’après Antoine Dulin, cela prouve deux choses : « D’abord que [le dispositif] ne fait pas concurrence aux autres et ensuite, que la situation de cette catégorie de population est un vrai sujet ! ».

Une aide à adapter

Claire Doitrand, référente RSJ au sein de l’Association Popinns, s’exprime sur l’évolution de l’initiative : « Il faudra aussi que la vingtaine de structures qui l’instruisent puissent mieux évaluer le public concerné ». Pour l’instant, la résidence Totem compte aujourd’hui un seul bénéficiaire. « Mais l’énorme avantage de ce dispositif est qu’il fait travailler ensemble les institutions et le réseau associatif, ce qui enrichit sans cesse les connaissances et les compétences dans le domaine ! »

Comment fonctionne le RSJ ?

L’aide est attribuée pour trois mois et renouvelable pendant deux ans. Il a été remarqué que plus de la moitié des jeunes décident de ne pas renouveler leur demande. Ce qui laisse entendre, d’une part, que leurs problématiques trouvent rapidement une solution dans un accompagnement sérieux, et d’autre part, que l’initiative ne consiste pas en un assistanat pur et sans suivi, dont tous peuvent profiter.

Max, quant à lui, évoque un suivi solide et bienveillant avec son accompagnatrice, qu’il rencontre tous les quinze jours afin d’échanger et d’avancer. Dans la métropole de Lyon, le budget de 10 millions d’euros alloué au RSJ pourrait permettre de toucher 1 500 jeunes d’ici à la fin de l’année.

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*Le prénom a été modifié.